Ce forum, inauguré à la veille d'une nouvelle restructuration d'envergure chez IBM France, a pour vocation de rassembler les idées, les témoignages, les émotions et les messages de ses salariés.
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vendredi 27 juin 2014

La CFTC aux cotés des salariés de TSS

Tract distribué le 26 sur les sites d'IBM FRANCE

Après la mobilisation des troupes HCM & X86, les équipes TSS manifestent depuis plusieurs jours leur mécontentement.

Le climat social d'IBM serait-il en train de changer ?


mardi 17 juin 2014

Billet du collectif HCM

La CFTC soutient depuis le début le collectif HCM qui tente d'obtenir des conditions décentes pour son transfert chez SOPRA. 
Face au mépris de la direction IBM, le collectif HCM vous adresse ce billet !



Quelle stratégie à court terme pour IBM ?
Société fortement implantée en France dans le début des années 2000 avec plus de 16 000 collaborateurs, IBM utilisait et reconnaissait son capital humain pour créer de la richesse depuis sa création jusqu'au début des années 2000.
Mais la vision et le rôle social du géant américain a bien changé depuis sa création où le fondateur Watson père mettait en avant la « notion d’individu » : « Nous devons toujours garder à l’esprit que nous sommes des individus qui travaillons ensemble et partageons un intérêt commun. Le bien-être de chacun d’entre nous en tant que personne a des répercussions sur le bien-être de l’entreprise dans son ensemble. Les personnes qui travaillent pour moi sont mes partenaires. »
Même dans le début des années 90 et ce malgré les difficultés, le président Lou Gerstner déclarait : « Une entreprise doit être capable de répondre aux deux questions suivantes :  Qu’est-ce qui est important pour les employés ? Qu’est-ce qu’ils considèrent comme juste…  ces informations sont capitales. » Il y avait certes un côté paternaliste chez IBM, mais aussi un peu de respect pour les salariés, qui a totalement disparu aujourd’hui.
En 2002, Sam Palmisano remet en cause ces valeurs et principes fondamentaux au bénéfice de ses actionnaires et non plus de ses salariés. Devenu société de service, IBM a suivi la mode, des financiers ont pris la place des directeurs informatiques. Et depuis, IBM applique cette vision purement financière, logique toujours en application comme le démontre son actualité récente :
- cession de "la vitrine" des ordinateurs portables Thinkpad au chinois Lenovo,
- vente des serveurs X86 en 2014,
-  cession de l'activité  HCM de consulting RH et paie au concurrent SOPRA

Effet induit de cette politique : la diminution des effectifs qui fondent  comme neige au soleil avec un objectif affiché de 5 500 salariés fin 2015 après un PSE (689 salariés en 2013), les différentes cessions (300 salariés prévus en 2014) et un plan de départ volontaire (424 salariés prévus en 2014). Certains bruits laissent même supposer que l'objectif réel serait encore plus drastique puisqu'on parlerait de 3 500 salariés pour 2016 !

Les salariés sont démotivés par cette absence de reconnaissance comme en témoignent les salariés de l'entité HCM : "Aujourd'hui, la majorité des salariés adhérent au projet de cession chez Sopra. Par contre, un fort ressentiment s'exprime auprès de la direction qui ne reconnaît ni les années passées, ni les pertes de rémunérations inhérentes au changement de convention collective et de conditions de travail". Preuve supplémentaire qu'IBM n'accorde plus la même importance au volet social : elle compte dans ses effectifs environ 1 000 salariés en dessous des minimas conventionnels soit 15% de son effectif  et surtout un tiers des salariés français de la convention de la métallurgie (3 000 personnes).

On peut aujourd'hui se demander quelle sera l'attractivité à moyen terme d'IBM quand elle aura vendu tout son capital (humain, intellectuel et technique) qui lui permettait de se différencier de ses concurrents et d'apporter de la plus-value à ses clients.

 Le collectif HCM